PreviousNext
Page 54
Previous/Next Page
Adams, Memoirs of Arii TaimaiIndigenous Histories
----------
Table of Contents

Chapter VI


Index
Search

Contact us
Chapter VI (continued)

"Je puis vous dire que c’est le seul coin de la terre où habitent des hommes sans vices, sans préjugés, sans besoins, sans dissensions. Nés sous le plus beau ciel, nourris des fruits d’une terre féconde sans culture, régis par des pères de famille plutôt que par des rois, ils ne connaissent d’autre dieu que l’Amour. Tous les jours lui sont consacrés, toute l’isle est son temple, toutes les femmes en sont, les autels, tous les hommes les sacrificateurs. Et quelles femmes, me demanderez-vous? les rivales des Géorgiennes en beauté et les s'urs des grâces toutes nues."

Omitting his further remarks on this subject, which rose to the dizzy height of affirming that, in Tahiti, "l’acte de créer son semblable est un acte de religion", the next of Gommerson’s scientific observations is that "tout chez eux est marqué de la plus parfaite intelligence". Even more admirable than their intelligence was their philanthropy:

"Pour ce qui regarde la simplicité de leurs m'urs, l’honnêteté de leurs procédés, surtout envers leurs femmes, qui ne sont nullement subjuguées chez eux comme chez les sauvages, leur philadelphie entre eux tous, leur horreur pour l’effusion du sang humain, leur respect idolâtre pour leurs morts, qu’ils ne’ regardent que comme des gens endormis, leur hospitalité enfin pour les étrangers, il faut laisser aux journaux le mérite de s’étendre sur chacun de ces articles, comme notre admiration et notre reconnaissance le requerrent."

Still more wonderful, "leur aversion pour le vin et les liqueurs était invincible, hommes sages en tout!" That they showed ignorance of European conventions in the matter of property was not their fault, but a virtue:

"Je ne les quitterai pas, ces chers Taïtiens, sans les avoir lavés d’une injure qu’on leur a faite en les traitant de voleurs. Il est vrai qu’ils nous ont enlevé beaucoup de choses, et cela même avec une dextérité qui ferait honneur au plus habile filou de Paris; mais méritent-ils pour cela le nom de voleurs? Voyons ce que c’est que le vol? c’est l’enlèvement d’une chose qui est en propriété à un autre, il faut donc que ce quelqu’un se plaigne justement d’avoir été volé, qu’il lui ai été enlevé un effet sur lequel son droit de propriété était préétabli; mais ce


Previous Page Indigenous Histories Next Page

© Derived from the revised Paris edition of 1901 page 54, 2004
Published by kind permission of the Library
To cite this page use: https://paulturnbull.org/project/southseas/journals/-marua-054.html